Contexte
Notre ville est arrivée à un stade de son développement où se présente une convergence unique de possibilités et de défis :

  • un nombre de projets/chantiers sans précédent proposés à la fois par la municipalité et des promoteurs privés : nouveau centre d’événements, nouvelle bibliothèque, nouvelle galerie d’art, constructions de logements, réaménagement des terrains ferroviaires et infrastructures connexes;
  • des enjeux mondiaux sous-jacents, notamment le changement climatique et la nécessité de créer des solutions à bilan énergétique nul, qui se répercuteront sur tous les projets de développement envisagés;
  • la possibilité qu’a Sudbury d’amorcer une deuxième phase en ce qui a trait à son expérience de reverdissement fructueuse reconnue à l’échelle internationale;
  • une École d’architecture internationale dont la mission est unique en ce qu’elle consiste surtout à promouvoir dans le Nord un design de classe mondiale;
  • une École d’architecture dotée d’un conseil consultatif international qui s’engage à faire progresser et financer les objectifs de l’École;
  • une crise induite par la COVID-19 et dont les répercussions sectorielles (santé, sociale, infrastructure et économie) de la Ville se révèlent importantes.

Alors, pourquoi un Concours d’idées de conception urbaine?
Un concours d’idées constitue une occasion unique de maximaliser le développement de nouvelles idées d’urbanisme dans un laps de temps très court. De portée internationale, il réunira à Sudbury la créativité et l’inspiration d’urbanistes du monde entier, des concepteurs qui subissent eux aussi les répercussions de la pandémie et, de ce fait, peuvent mettre leur expérience et leur talent au service des plans à élaborer par notre ville.

Les résultats du concours jetteront les bases des plans que la Ville pourra développer pour aborder l’avenir dans un contexte suivant la COVID-19.

Bien qu’il ait été lancé dans la perspective de nombreux enjeux (défis et possibilités) antérieurs à la crise induite par la COVID-19, le concours se veut, par coïncidence, une réponse parfaite aux besoins de planification qui se font à mesure que la crise s’atténue.

C’est aussi une excellente « bonne nouvelle ».

En quoi réside la valeur unique d’un concours d’idées?
Le concours, par sa nature même, est un forum d’idées vraiment innovatrices.

Il attirera des architectes, des urbanistes, des ingénieurs, des concepteurs environnementaux et des penseurs du milieu urbain du monde entier.

Il le fait déjà.

Depuis son lancement vers la fin de février, le concours a vu s’inscrire plus de 200 concepteurs originaires de plus de 50 pays du monde entier.

Étant un « concours d’idées », l’objectif n’est aucunement d’engendrer un schéma directeur définitif du développement futur du centre urbain, mais de susciter des solutions pouvant influencer l’architecture et l’urbanisme et orienter le développement futur.

Les participants sont invités à présenter leurs solutions de conception architecturale pour le centre urbain, reflétant les grands projets de construction envisagés (voir ci-dessus). Dans le même temps, ils sont appelés à relever le défi consistant à proposer le contexte plus large dans lequel se situe le noyau urbain, c’est-à-dire la proximité au lac Ramsey et à ses parcs limitrophes, les raccordements aux voies vertes et aux cours d’eau, ainsi que la relation avec les quartiers environnants.

Les défis et le potentiel en conception sont énormes et d’envergure internationale.

Afin de maximiser la portée du « concours d’idées » et du succès escompté, les participants auront les coudées franches et n’auront pas à se soucier des nombreuses « réalités » auxquelles se heurteront finalement les meilleures « idées » lors de leur traduction en plans de mise en oeuvre. En élaborant des solutions, les participants peuvent faire abstraction de la démarcation entre la propriété privée et publique, proposer des emplacements à projets qui peuvent être différents de ceux des plans actuels et envisager à titre d’ajouts des projets non prévus actuellement, cette liberté créatrice étant jugée essentielle au développement de nouvelles idées.

Y a-t-il une meilleure façon d’explorer un riche bouquet d’orientations et de perspectives que par un concours international d’idées de conception urbaine?

Les défis posés aux participants consistent à exposer leur vision dans le contexte suivant :

    • Une Ville dont le décor est cette extraordinaire beauté naturelle qu’est le nord de l’Ontario, à savoir une Ville bordée de centaines de lacs, une ville d’hiver animée d’une culture que partagent les communautés anglophones, francophones et autochtones.
    • Une Ville « au rayonnement international » comptant plus de 300 entreprises qui exportent du capital intellectuel et des produits miniers dans le monde entier.
    • Des solutions conceptuelles d’ordre architectural qui, face à de nouvelles générations de talents, les meilleurs et les plus brillants, soutiennent durablement la capacité d’attraction de la Ville, le milieu bâti du noyau urbain reflétant clairement cette volonté, les visions exprimées étant celles d’une ville dynamique, ouverte sur le monde et au service de celui-ci.
    • Des solutions conceptuelles à vocation architecturale qui reflètent la position de la Ville en étant le pôle de la recherche en matière de soins de santé, le centre de l’enseignement supérieur et le moteur économique dans le nord de l’Ontario, le noyau urbain mettant en évidence la créativité et l’énergie nécessaires au maintien de ce rôle de leader.
    • Des secteurs économiques émergents, en pleine croissance transformationnelle, comme la construction massive en bois et les technologies minières durables, automatisées, électrifiées et télécommandées.
    • Une Ville symbole d’un prodige économique et environnemental international, la Ville dont l’économie s’est remise des licenciements massifs dans le secteur minier et qui a vu son milieu naturel renaître sous l’impulsion des stratégies de reverdissement et de réhabilitation.
    • Une Ville forte de ses aspirations à répondre aux défis actuels du changement climatique comme l’atteste aussi son « urgence climatique ».
    • Un environnement urbain post-covidien.

Objectifs
Le concours vise à réaliser quatre grands objectifs :

  1. Engendrer de nouvelles perspectives de notre collectivité et mettre en évidence des possibilités méconnues et inimaginables, de quoi « fonder en 2020 une vision du centre urbain de Sudbury à l’horizon de 2050 ».
  2. Déclencher des développements d’origine publique ou privée qui n’auraient pas eu lieu autrement; c’est-à-dire qu’une idée innovatrice peut susciter un projet de développement imprévu et que l’incidence économique découlera de son potentiel de stimuler l’activité de développement.
  3. Recueillir auprès des participants les stratégies permettant de mobiliser la collectivité face aux solutions qu’ils proposent.
  4. Condenser les principes clés qui devraient guider la planification et le développement en cours.

Objectifs complémentaires
En plus des grands objectifs envisagés, ce concours éveille déjà l’attention internationale sur la Ville et l’École d’architecture McEwen.
Ce concours est unique au monde, dans la mesure où les participants sont invités à proposer leurs idées englobant le noyau urbain dans son ensemble, et non une partie restreinte de la Ville comme cela se fait ordinairement dans le cadre d’un tel concours. Même dans un contexte mondial, où les concours de conception des villes sont courants, l’accent mis sur un centre-ville à part entière, d’une ville de taille moyenne, est unique.

À notre connaissance, un concours de conception comme celui-ci n’a jamais eu lieu au Canada.

Une autre première pour Sudbury.

COVID-19
Au lancement du concours, vers la fin du mois de février, les répercussions de la pandémie de la COVID-19 sur le monde commençaient à peine à être appréhendées.

Depuis lors, le monde a changé de manière spectaculaire. Pour endiguer la vague d’infection et de décès due au virus, les pays du monde entier prennent des mesures sans précédent, et l’accent est presque entièrement mis sur la lutte contre la pandémie.

L’espoir et l’attente des gens sont que les assauts de la pandémie peuvent être ralentis et finalement arrêtés, encore que les conséquences qui en résultent varient considérablement d’un pays à l’autre.

Indépendamment du moment et du degré auxquels se produit cette évolution, il ne fait aucun doute que notre monde sera radicalement différent de ce qu’il est aujourd’hui.

Par nécessité, la Ville du Grand Sudbury devra réévaluer son approche de la planification ultérieure en ce qui concerne de nombreux projets prévus dans la collectivité. Des villes du monde entier entament actuellement cette réévaluation et, à titre d’exemple, Toronto a déjà amorcé ce processus avec sa « stratégie de récupération et de reconstruction » lancée dernièrement.

La reprise des activités après la COVID-19, « comme si de rien n’était », est hors de question.

La collectivité peut participer au concours de diverses manières.
Le concours est ouvert à tous, sans frais de participation, et les personnes intéressées qui souhaitent s’inscrire sont invitées à s’informer à ce sujet sur le site Web sudbury2050.ca. En clair, il n’est pas nécessaire d’être architecte ou urbaniste pour y participer. Vous pourriez même y voir une occupation intéressante en cette période de confinement dû à la COVID-19.

Le concours a une catégorie « Ouverte » pour les participants de tout ordre, et une catégorie « Étudiants » pour les personnes qui sont actuellement aux études.

Les propositions de tous les participants pourront être visionnées en ligne et le public sera invité à voter pour celle qu’il préfère. Les votes exprimés par le public seront recueillis et un gagnant du prix Choix du public, doté de 3 000 $, sera sélectionné à la même date que le jury annoncera les gagnants et les mentions honorables dans les catégories Ouverte et Étudiants.

Après la publication des noms des gagnants, le public aura la possibilité d’assister à la présentation de leurs travaux dans le cadre d’un atelier. Bien entendu, si la « distanciation sociale » s’impose encore, le mode de présentation des propositions au public s’en trouvera modifié tout comme la façon dont les gagnants présenteront leurs solutions, c’est-à-dire que des « ateliers virtuels » pourraient se révéler nécessaires.

Enfin, tous les participants au concours doivent présenter leur approche visant à rallier la collectivité à leurs solutions de conception urbaine, « la mobilisation communautaire » étant en effet défini comme un défi clé dans les exigences du concours.

Quelques indications finales à propos du concours

  • Lancement du concours 28 février
  • Date limite de soumission des propositions 28 août
  • Catégories des prix
    ▪ Ouverte 50 000 $
    ▪ Étudiants 10 000 $
    ▪ Choix du public 3 000 $
  • Le jury, composé de membres du conseil consultatif de l’École d’architecture McEwen, d’étudiants, de professeurs, de membres de la collectivité et d’architectes, sera annoncé en juin.
  • Expositions publiques – septembre/octobre
  • Annonce des gagnants – octobre/novembre
  • Présentations des gagnants dans le cadre d’ateliers communautaires – novembre/décembre

L’École d’architecture McEwen (EAM) est promotrice du concours
Depuis sa création, il y a plus de dix ans, l’EAM a pris de l’ampleur en devenant un important centre de recherche, de conception et de construction dans les domaines de l’architecture et de l’urbanisme dans le Nord. Les relations qu’elle entretient avec les collectivités du Nord, dans une perspective à la fois locale, nationale et internationale, en particulier avec les communautés autochtones, ont permis d’acquérir des connaissances approfondies sur la manière de bien vivre, concevoir et construire dans des conditions environnementales souvent complexes et difficiles. Aujourd’hui, cette expertise toujours croissante est mutualisée sous forme d’une série d’événements destinés à démontrer comment l’étude et la mise en valeur respectueuses, mais critiques d’un lieu et d’une collectivité, au fil du temps, peuvent engendrer des stratégies de conception et d’architecture urbaines dont le caractère résilient et durable contribue à célébrer la vie dans le Nord.

Par sa présence à Sudbury, qui a investi dans l’École et peut alors tirer profit de cet investissement, l’EAM est une chance unique pour la Ville en étant pour la collectivité une source exceptionnelle à la fois d’expertise en design et de ressources en matière de conception architecturale. Elle est idéalement placée pour servir de pôle à un processus de mobilisation communautaire qui s’attaque aux problèmes de conception urbaine auxquels la Ville est confrontée. Reconnue à l’échelle internationale, l’EAM est en mesure de susciter un immense intérêt envers son activité de conception et de mettre à contribution des compétences mondiales à la résolution de problèmes locaux. Qui plus est, l’EAM a déjà fait ses preuves en travaillant, dans un esprit de collaboration, avec les membres de la collectivité qui se sont engagés aux côtés de la Ville dans une démarche visant à optimaliser l’avenir.

Le concours, au-delà de l’École d’architecture McEwen et de la collectivité sudburoise, fera mailler la communauté mondiale des concepteurs en cherchant des idées ingénieuses de Sudbury dans une perspective d’avenir et en misant sur sa position d’école d’architecture internationale.

Bien que commanditaire principal de Sudbury 2050, projet qui bénéficie également du soutien de l’Ordre des architectes du nord de l’Ontario, du Studio123 et de la Chambre de commerce du Grand Sudbury, l’EAM de l’Université Laurentienne invite, maintenant que le concours est lancé, d’autres commanditaires à se joindre au concours.

Le Conseil consultatif international de l’EAM soutient cet engagement en finançant les dépenses et les prix afin de faire du concours un événement international, mais dont le caractère manifestement public lui assurera en définitive, dans une large mesure, les faveurs de la collectivité locale.