Quel est le Concours d’idées en design urbain Sudbury 2050?
Dirigé par l’École d’architecture McEwen (EAM) en collaboration avec des intervenants communautaires, ce concours prospectif met les participants au défi de mener une réflexion créative qui englobe la totalité d’un centre-ville.
Ce concours d’idées en design urbain a pour objet d’explorer un grand éventail d’options et de possibilités pour l’évolution du centre-ville de Sudbury, puis de proposer ultimement des principes de conception urbanistique qui pourraient orienter son développement à venir.
Ce concours met les participants au défi de concevoir une nouvelle vision du centre-ville du Grand Sudbury : une vision de grande envergure pour l’an 2050 qui servira bien cette ville dans un environnement mondial en mutation rapide.
Les participants sont appelés à présenter des solutions conceptuelles de pointe pour le centre-ville de Sudbury en tenant compte des grands projets d’aménagement qu’on y envisage actuellement. Parmi ces projets à l’horizon, qui visent tous le centre-ville, il y a un nouvel édifice polyvalent logeant une bibliothèque, une galerie d’art et une salle de spectacles, de nouveaux types de bâtiments résidentiels correspondant à divers niveaux de revenu, le réaménagement de vastes terrains qui servent actuellement au triage ferroviaire, ainsi qu’un nouvel aréna / centre d’événements. Les participants devront se prononcer sur leur emplacement et les questions d’urbanisme qu’ils soulèvent en développant une vision intégrée : leur perspective « en vue en 2020 ».
Les participants doivent aussi discuter des environs immédiats du centre-ville, notamment le lac Ramsey et ses parcs riverains, de ses liens avec les corridors verts et les cours d’eau et de ses liens avec les quartiers urbains avoisinants.
Une préoccupation essentielle à toute démarche de planification urbaine est de développer une approche qui assure la participation du public au processus de conception et qui incite les habitants à se rallier à la vision proposée. Les participants doivent donc inclure dans leur soumission une stratégie pour la participation du public aux discussions sur leur vision.
Enfin, les participants doivent formuler des lignes directrices ou des principes auxquels la Ville pourrait se référer en mettant à jour son Plan directeur du centre-ville et en cheminant vers un avenir transformateur.
Les prix reconnaîtront le sens de l’innovation et de la conscience mondiale qui se manifeste dans les nouvelles idées soumises, notamment celles qui conviennent bien à une ville caractérisée par sa nordicité et sa diversité culturelle. L’évaluation des projets tiendra compte de l’articulation d’une vision intégrée, créative et inventive et du potentiel pour l’animation de discussions publiques sur l’avenir du centre-ville.
Le défi
Ce concours met les participants au défi de présenter leurs visions pour le centre-ville du Grand Sudbury en 2050.
- Des visions pour une ville qui reflète la grande beauté de la nature du nord de l’Ontario – une ville parsemée de centaines de lacs, une ville hivernale, une ville vitalisée par la culture de ses communautés anglophone, francophone et autochtone.
- Des visions pour une ville « internationale » qui compte plus de 300 entreprises exportatrices de capital intellectuel et de produits miniers partout dans le monde.
- Des visions qui soutiennent sa capacité d’attirer de nouvelles générations hautement talentueuses et qui la dotent d’un centreville où les structures bâties reflètent clairement cette aspiration. Des visions pour une ville dynamique, ouverte sur le monde et au service du monde.
- Des visions qui reflètent son rôle de moteur du nord de l’Ontario pour les recherches sur la santé, l’éducation et l’économie, avec un centre-ville qui fait voir la créativité et l’énergie qu’exige ce rôle de leadership.
- Des visions qui alimentent la croissance transformatrice des secteurs émergents de son économie, comme la construction en bois massif et les technologies de l’exploitation minière télécommandée, automatisée, électrifiée et durable.
- Des visions qui reflètent le fait que Sudbury est véritablement un miracle économique et environnemental d’envergure mondiale. Son économie a rebondi après des mises à pied massives dans son industrie minière et ses paysages ont été profondément transformés par des stratégies de reverdissement et de régénération.
- Des visions qui reflètent et qui aiguillonnent sa volonté de relever les défis posés par les changements climatiques et l’état « d’urgence climatique » qu’elle a déclaré.
Pour renouveler la vision d’une ville, on ne saurait mieux s’y prendre qu’en renouvelant tout d’abord son centre-ville.
Le lieu
Sudbury, Ontario, Canada se dresse sur un cratère formé par l’impact d’une météorite il y a 1,8 milliard d’années.
Ce phénomène a engendré des gisements de cuivre, de platine, de palladium et d’or, mais surtout de nickel. Sudbury se targue en effet d’être « la capitale mondiale du nickel ». L’extraction minière et ses industries connexes ont été et sont toujours un grand moteur de l’économie locale. Son industrie minière a attiré des immigrants de partout dans le monde, d’où la diversité de cette collectivité. Depuis le début du 20e siècle, de nombreuses cultures s’y sont implantées.
Le miracle économique qu’est la grappe minière du Grand Sudbury constitue son principal atout sociologique et concurrentiel. Des milliers de jeunes travailleurs des technologies numériques y inventent sans cesse de nouveaux produits et ils ont le sens des affaires qu’il faut pour les exporter partout dans le monde.
Sudbury a été à l’origine un chantier minier, mais de nos jours, c’est une capitale de la recherche, de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Cette ville est devenue un carrefour régional où se concentrent des services industriels, éducationnels, gouvernementaux et médicaux auxquels tout le nord de l’Ontario fait appel.
L’environnement naturel dans lequel Sudbury se dresse est celui des célèbres paysages du Nord canadien : 16,5 % de la superficie de la ville est occupée par des plans d’eau douce. Deux de ces lacs, le lac Wahnapitae et le lac Ramsey, sont les plus grands lacs du monde à l’intérieur des limites d’une municipalité. Ces plans d’eau abondants soutiennent un grand nombre d’habitats, d’écosystèmes et d’espèces fauniques. Ils fournissent aussi aux habitants d’intéressantes possibilités de loisirs et d’excursions dans la nature. Cette communauté se targue de savoir profiter de ses lacs à longueur d’année pour les activités nautiques, le hockey, le patinage et la pêche.
Le centre-ville
Le centre-ville est le point d’origine de cette communauté. À l’époque de l’émergence de la florissante industrie minière, c’était l’endroit où habiter, magasiner, administrer, célébrer et s’amuser.
Mais, comme c’est le cas dans de nombreuses villes nord-américaines de taille moyenne, le centre-ville a subi de profondes transformations au cours des dernières décennies. Le commerce au détail s’est déplacé vers les centres commerciaux et les magasins à grande surface en banlieue, sans oublier le commerce en ligne. Nombre de commerces indépendants ont quitté le centre-ville ou ont carrément disparu. Parce que de nombreux locaux au rez-de-chaussée et aux étages sont maintenant vacants, le centreville s’est détérioré. Son image en souffre et ses revenus fiscaux ont diminué.
Cependant, la communauté travaille inlassablement à redynamiser le centre-ville. Un des plus récents aménagements à y apparaître est l’École d’architecture McEwen (EAM), qui a ouvert ses portes en 2013. Un des buts de ce projet était de ranimer le centre-ville et de catalyser sa croissance économique.
La communauté
L’aspect le plus unique de cette ville est sa population. Vu sa forte concentration d’habitants autochtones et francophones, cette ville abrite une des collectivités les plus diversifiées de l’Ontario.
Cette communauté est fière de sa culture artistique. De nombreux artistes sont actifs dans de multiples disciplines, comme les arts visuels, l’artisanat, la musique, la photographie, les arts culinaires et le théâtre. La Ville cherche de plus en plus à développer ces activités dans son centre-ville, comme en témoigne la toute nouvelle Place des Arts, un grand centre artistique francophone qui ouvrira ses portes en 2020. Des projets visant à installer au centre-ville une bibliothèque, une galerie d’art et un centre des congrès sont aussi en voie de développement. La culture entrepreneuriale des cafés urbains est en essor depuis que la Ville a investi dans la création de l’École d’architecture McEwen. De plus en plus d’entreprises artistiques émergentes et de fournisseurs de services miniers viennent s’installer dans le centre-ville.
Les enjeux du design urbain
La Ville du Grand Sudbury est au seuil de profonds changements.
La ville agit sur plusieurs fronts pour renforcer sa position comme le centre de services nord-ontariens pour l’innovation en technologie minière, les recherches sur la santé, la gouvernance, la finance, le commerce au détail, l’industrie du divertissement et l’éducation postsecondaire.
L’état d’urgence climatique
Récemment, la Ville s’est déclarée en état d’urgence face aux changements climatiques et elle élabore une stratégie pour réduire son empreinte carbonique. Elle a amorcé un plan communautaire pour réduire la consommation d’énergie et les émissions atmosphériques. Le but fixé pour 2050 est de dépendre largement de sources d’énergie renouvelables et d’éliminer totalement les émissions de gaz carbonique.
Comment ce plan influencera-t-il la vision de l’avenir du centre-ville?
L’apport énergétique
Idéalement, toute vision nouvelle du centre-ville devrait dépasser l’objectif de la consommation énergétique « net zéro » et fournir plutôt un apport énergétique net. Tout nouvel aménagement devrait générer plus d’énergie qu’il en consomme.
Comment la vision du centre-ville reflétera-t-elle cet objectif?
Le bois massif
Le bois n’est pas une matière à jeter ou à brûler après qu’elle a servi. C’est un flot de richesses extraites de nos forêts et un patrimoine à léguer à nos enfants. Le bois est une ressource que les gens du Nord fournissent au monde et il faut aider le monde à savoir mieux l’apprécier.
Comment l’industrie forestière du nord de l’Ontario peut-elle participer aux adaptations que nécessitent les changements climatiques et augmenter l’utilisation du bois massif pour la construction?
La culture
Une autre force qui transforme cette communauté en tant que milieu où habiter, travailler et s’amuser est la célébration de sa diversité culturelle et de ses beautés naturelles. La vitalité culturelle est essentielle à la conservation et à l’attraction des talents qui alimentent les industries innovantes de cette ville.
Entries should be sensitive to the multicultural character of the community and particularly, the role of indigenous knowledge in this creative process.
Les aménagements envisagés dans le centre-ville : 300 millions de dollars
La ville du Grand Sudbury est dans une position sans précédent en raison du nombre impressionnant de nouveaux projets proposés pour son centre-ville : un nouvel emplacement pour la bibliothèque principale, un nouvel emplacement pour la galerie d’art, un tout nouveau centre de congrès et de spectacles avec un hôtel et des structures de stationnement, ainsi que de grands projets résidentiels.
En plus de ces projets, il y a celui qui propose d’ériger un nouvel aréna / centre d’événements ailleurs qu’au centre-ville. Cette décision est contestée et des appels sont interjetés. Dans le cadre de ce concours, les soumissions doivent discuter du potentiel qu’aurait ce projet s’il était réalisé dans le centre-ville.
Chacun de ces projets soulève des questions complexes qui ont trait à l’infrastructure urbaine, à l’urbanisme et à l’architecture.
Comment la ville peut-elle optimiser ces investissements exceptionnels dans son développement communautaire?
Le logement
C’est un principe bien établi : pour assurer le succès, le dynamisme et la sécurité d’un centre-ville, il y faut des habitants. Or, des projets résidentiels sont en cours de planification au centre-ville. Les industries innovatrices cherchent à s’installer au centre-ville et à s’attirer de jeunes personnes talentueuses – le genre de personnes qui désirent habiter et travailler au centre-ville. Il faut que le centre-ville fournisse des milieux de travail propices à la création, des aménagements polyvalents et des stratégies de soutien fiscal qui favorisent la réalisation de cette vision.
Quelle est la vision qui promet l’abordabilité et le mode de vie qu’il faut pour attirer des habitants au centre-ville de Sudbury?
L’adaptation et la réutilisation de bâtiments existants
La réalisation de ces projets en gestation pourrait laisser certains bâtiments vacants, notamment la bibliothèque principale et l’aréna existants.
Comment pourrait-on adapter et réaménager les bâtiments existants pour bien servir la communauté dans le cadre d’une stratégie générale pour la conversion des bâtiments?
Les terrains ferroviaires
Le centre-ville de Sudbury a été façonné par son paysage, mais aussi par les vastes terrains consacrés à l’infrastructure des chemins de fer. Dans le passé, et encore récemment, des discussions et des analyses ont soulevé la possibilité de déménager la plupart des voies ferrées du Canadien Pacifique (CP) pour réaffecter les terrains ferroviaires à des aménagements communautaires.
Comment cette possibilité s’harmonise-t-elle avec une nouvelle vision pour le centre-ville et les stratégies de reverdissement qui s’y rattacheraient?
Le reverdissement
La Ville du Grand Sudbury a célébré en 2018 le 40e anniversaire de son programme de reverdissement axé sur la réhabilitation de ses paysages et de ses bassins hydrologiques. Entre 1978 et 2017, plus de 3400 hectares ont été revitalisés et plus de 9,7 millions d’arbres ont été plantés. Les efforts du Grand Sudbury en matière de reverdissement ont été acclamés à l’échelle locale, provinciale, nationale et internationale.
Quelle devrait être la prochaine étape du reverdissement à Sudbury, particulièrement dans son centre-ville? Quel sera le prochain « miracle » vert, la version 2.0 du reverdissement?
Le commenditaire
L’École d’architecture McEwen (EAM) est un centre notable pour ses activités de recherche, de conception et de construction en milieu nordique. Ses studios de design sont offerts en anglais et en français.
Ses interventions dans les communautés nordiques de l’Ontario, du Canada et d’ailleurs ont élargi le champ des connaissances sur la valorisation des collectivités par l’architecture et l’urbanisme dans des milieux éloignés qui soulèvent des défis particuliers. Ses interactions respectueuses avec les communautés autochtones du Nord en témoignent.
Les relations que l’EAM cultive avec les communautés nordiques en Ontario, au Canada et ailleurs dans le monde, notamment avec les communautés autochtones, ont livré des connaissances qui serviront à l’avenir pour savoir bien vivre, concevoir et bâtir dans des environnements souvent complexes et exigeants. Cette expertise sans cesse approfondie est désormais diffusée dans le cadre d’une série d’événements qui visent à montrer comment l’examen et
l’évaluation à la fois respectueuse et critique d’un environnement et d’une collectivité sur une période de temps peuvent livrer des stratégies urbanistiques et architecturales résilientes, durables et régénératrices qui célèbrent la vie dans le Nord.
L’École d’architecture McEwen (EAM) avec l’appui de son Conseil consultatif international de McEwen, sont partenaires présentateurs du Concours d’idées en design urbain, Sudbury 2050.
Foire aux questions
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